Histoire

Un édifice chargé d’histoire

Toute une histoire

Construite entre 1892 et 1897 par l’architecte Louis Müller, durant la période de cession de l’Alsace-Lorraine au nouvel Empire allemand, l’église Saint-Paul est l’un des édifices remarquables de la Neustadt. Cette extension de la ville de Strasbourg fut réalisée par les autorités allemandes à partir des années 1880, et jusqu’au début de la Première Guerre mondiale dans le but de faire de Strasbourg une vitrine du nouvel Empire.

Ville stratégique sur le plan militaire, les garnisons représentent alors jusqu’à 11% de la population de la ville. Les troupes protestantes s’installent à l’église Saint-Thomas et Saint-Pierre-le-Vieux, mais se trouvent vite à l’étroit. Le ministère de la Guerre décide alors de lancer la construction de deux églises de garnison : Saint-Paul la protestante, et Saint-Maurice la catholique.

De style néo-gothique, l’église Saint-Paul est classée Monument historique depuis 1998 et labellisée patrimoine mondial de l’Unesco au titre de son appartenance au quartier Grande-Île labellisé en 1988, étendu à la Neustadt en 2017.

© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmn Photo

Un héritage à préserver, un avenir à construire

Je fais un don

Après plusieurs années d’études et de diagnostics techniques, le verdict est clair : l’église Saint-Paul est menacée

Sa toiture, sa charpente, sa flèche et ses vitraux, très dégradés par le temps et les intempéries, provoquent des infiltrations qui abîment l’édifice au fil du temps.

Soutenue par des recherches historiques, sa future rénovation se veut fidèle à la philosophie de conservation des monuments historiques et à l’édifice d’origine.

Pour sauver Saint-Paul, le conseil presbytéral s’est lancé dans une réflexion pleinement ancrée dans son époque et lance une ambitieuse campagne d’appels aux dons privés.

« Nous voulons une restauration entre fidélité à l’héritage et modernité, dans l’esprit de réinvention continuelle du lieu. Sans fonds propres, si nous ne pouvons pas financer 30% des coûts de travaux, les subventions des organismes publics ne suivront pas ! »

s’alarme le conseil presbytéral.